Notre expression de la sexualité est profondément entrelacée avec les normes sociétales, avec l'histoire, la culture et les structures de pouvoir qui ont façonné nos perceptions au fil des siècles. Aujourd'hui, nous pouvons encore nous retrouver à jongler entre la pression sociale et nos propres désirs, naviguant entre les attentes, les jugements de la société et notre besoin d'explorer, d'exprimer notre sexualité. Il existe un tabou persistant, où les structures traditionnelles rigides entrent en conflit avec notre besoin de liberté.
Nous pouvons encore bien trop souvent ressentir le poids des normes de genre et des stéréotypes sexuels qui limitent cette liberté et nous poussent à réprimer certaines facettes de nous-mêmes.
Dans l'Antiquité grecque et romaine, certaines pratiques sexuelles, comme les relations homosexuelles ou les rituels érotiques par exemple, étaient intégrées dans la vie sociale et spirituelle. C'était donc une norme culturelle, loin des tabous qui caractérisent de nombreuses sociétés modernes.
En Grèce antique, les relations entre hommes, notamment entre un mentor plus âgé et un jeune disciple, étaient souvent valorisées dans le cadre de l'éducation et de la formation morale. Ces relations, qualifiées de pédérastiques, étaient perçues comme un moyen de transmettre des connaissances et des valeurs.
En outre, les rituels érotiques faisaient partie intégrante de certaines pratiques religieuses et spirituelles, les cultes dédiés à des divinités incluaient souvent des éléments de sensualité et de sexualité. Ces rituels étaient vus comme des moyens de se connecter au divin, de célébrer la vie et de favoriser la fertilité, tant sur le plan humain qu'agricole. Il en va de même dans des cultures comme celles de la Mésopotamie ou de l'Égypte ancienne, la sexualité était sacrée, souvent associée à des rituels religieux et à des cultes.
Ainsi, loin d'être marginalisées ou réprimées, ces pratiques étaient souvent encadrées par des normes sociales, elles reflétaient une vision du monde où la sexualité était perçue comme une force naturelle, plutôt que comme un sujet de répression.
Avec l'expansion des empires et des religions monothéistes, les cultes locaux et les déesses ont perdu de leur influence. Ces religions ont souvent mis en avant un dieu masculin unique, ce qui a inévitablement contribué à un déplacement du sacré vers des figures masculines. Ces religions monotheistes ont souvent cherché à supplanter les croyances paiennes, considérées comme idolâtres ou hérétiques, ce qui a entraîné une marginalisation des cultes féminins et des déesses.
Dans certains cas, les figures féminines ont été dévalorisées ou transformées en symboles de tentation et de chaos. Par exemple, le mythe de Pandore ou la réinterprétation de Lilith dans la tradition judéo-chrétienne. Aussi, en Égypte, la déesse Isis était l'une des divinités les plus vénérées, symbolisant la maternité, la magie et la protection.
Cependant, avec la conquête romaine et la christianisation, son culte a été progressivement supplanté. Les temples dédiés à Isis ont été fermés ou convertis.
Lors de l'avènement du christianisme, notamment au Moyen Âge, la sexualité s'est progressivement enfermée dans des cadres restrictifs.
Des textes comme le Corrector sive Medicus de l'évêque Burchard de Worms, écrit au Xle siècle, illustrent cette rigidification. Ce manuel de pénitence, composé de 194 questions, était utilisé pour guider les confessions et imposer une moralité sexuelle stricte, conforme aux enseignements de l'Église catholique de l'époque. La peur est alors devenue le fondement de l'ordre moral où la sexualité était toujours perçue comme une force puissante mais potentiellement dangereuse, capable de perturber l'harmonie sociale et spirituelle.
Cette perception reflète avant tout une peur profonde: celle de l'homme face à son propre désir, qu'il ne parvient pas à maîtriser. L'homme cherche alors à maintenir un contrôle absolu sur lui-même et sur les autres.
Dans les sociétés patriarcales, la peur a souvent été projetée sur les femmes, rendues responsables des pulsions qu'elles suscitent chez les hommes.
Plutôt que de reconnaître leur propre vulnérabilité face au désir, les hommes ont souvent attribué la « responsabilité » de leurs pulsions aux femmes.
La projection est un mécanisme de défense psychologique où un individu attribue ses propres sentiments ou désirs « inacceptables » à autrui.
Les femmes en font encore constamment l'expérience puisqu'elles sont souvent perçues à la fois comme des objets de désir et comme des menaces, ce qui « justifie » leur contrôle et leur domination.
Efthymia Kli, spécialiste en traumatologie et en thérapie somatique a partagé quelque chose à ce sujet: « d'un point de vue psychique, les hommes qui objectivent les femmes sont bloqués sur le plan du développement et de l'émotion à l'adolescence, cela est étroitement lié à leur relation avec leur mère, entre autres choses et facteurs. Pour un garçon, la mère est la première figure féminine de leur vie.
Sa survie dépend d'elle. Si la mère est critique, contrôlante, négligente ou même abusive, le garçon commence à avoir peur de sa mère et nourrit du ressentiment envers elle.
Parce que les femmes se sentent impuissantes dans le monde sous le patriarcat, elles cherchent inconsciemment le contrôle dans leurs foyers.
Parfois, lorsque ces femmes deviennent mères de garçons, elles suppriment la masculinité de leur fils, essayant d'équilibrer le pouvoir qui leur manque à l'extérieur. Cette dynamique crée une blessure : le garçon apprend à avoir peur du féminin, tout en cherchant désespérément sa validation.
Lorsque le garçon devient adulte, cette peur peut également se manifester par une objectification de la femme. Cela le fait se sentir supérieur, évitant la vulnérabilité de faire face à ses propres blessures.
Le garçon qui a appris à craindre le rejet de sa mère devient un homme qui objectifie les femmes pour tenter de se sentir en sécurité. Si les femmes sont traitées et considérées comme « moins que », alors l'homme n'a pas à entrer en contact avec la douleur du rejet ou de l'abandon qu'il a vécue dans son enfance, et qui est déclenchée dans ses interactions avec les femmes. C'est de la peur déguisée en pouvoir.
Cette perspective met en lumière l'importance de la relation mère-fils, mais il est essentiel de souligner également que le rôle du père est tout aussi crucial.
Si le père lui-même a été blessé dans son enfance et n'a pas guéri ses propres traumatismes, il peut transmettre ces schémas à son fils, perpétuant ainsi le cycle de l'objectification et de la peur. Le père joue un rôle clé dans l'introduction du garçon au monde extérieur. Si le père adhère à des normes patriarcales rigides, le garçon est plus susceptible de les intérioriser. Par exemple: si le garçon exprime de la peur ou de la confusion face au féminin, un père empathique peut l'aider à naviguer ces sentiments, tandis qu'un père distant ou critique peut les exacerber.Si le père domine la mère ou, à l'inverse, est soumis à elle, le garçon apprend des leçons implicites sur les rôles de genre et les dynamiques de pouvoir. Si le père est passif et que la mère est contrôlante, le garçon peut associer le féminin à un pouvoir oppressif et chercher à inverser cette dynamique en dominant les femmes à l'âge adulte.
Un garçon observe comment son père traite sa mère et les autres femmes, si le père valorise des traits toxiques de masculinité (comme la domination, l'absence d'émotion ou la supériorité), le garçon peut intérioriser ces normes et chercher à les reproduire pour gagner l'approbation de son père, etc.
Les raisons sont nombreuses.
Les normes sociales sont souvent internalisées par les individus dès leur plus jeune âge, à travers l'éducation, la culture et les institutions.
Cette internalisation se fait de manière inconsciente, ce qui signifie que les individus adoptent ces normes sans nécessairement les remettre en question.
En associant la sexualité à des notions de péché, de damnation et de punition divine, l’Église a instillé cette peur dans les esprits. Elle servait bien évidemment à contrôler les comportements individuels et à renforcer l’autorité de l’institution religieuse: en imposant une moralité sexuelle stricte, elle affirmait son autorité sur des aspects intimes de la vie humaine, renforçant ainsi son emprise sur les consciences.
Pour en revenir à la sexualité, les interdits religieux sont devenus des tabous profondément ancrés dans les psychés individuelles et collectives.En associant la sexualité à des conséquences négatives (comme la damnation éternelle ou l'exclusion sociale), l'Église a utilisé la peur pour dissuader les comportements jugés immoraux. Cette peur, souvent irrationnelle mais profondément enracinée, a permis de maintenir le contrôle.
Ces normes, fondées sur des notions de péché, de pureté et de contrôle, ont profondément marqué les mentalités et les structures sociales, à tel point que la honte et la culpabilité associées à la sexualité, est encore présentes aujourd'hui, elles sont des héritages de cette internalisation. Par exemple, les tabous autour de la masturbation, de la nudité ou de la discussion ouverte sur la sexualité persistent encore largement.
Cet héritage restrictif s'est transmit de génération en génération. Les familles, les éducateurs et les médias jouent un rôle clé dans cette transmission.
La transmission transgénérationnelle de ces traumatismes, influencent aujourd'hui les relations, les comportements, la sexualité des individus, et peuvent se manifester sous de multiples formes.
La répression sexuelle et les violences patriarcales instillent souvent un sentiment de honte lié au corps et à la sexualité, cette honte peut empêcher de vivre une sexualité épanouie et de se connecter pleinement à son désir et à son plaisir.
Ces troubles sont souvent liés à une incapacité à se sentir en sécurité dans ses relations ou à exprimer ses besoins émotionnels et sexuels.
Les blocages émotionnels et les traumatismes non résolus peuvent entraîner des dysfonctions sexuelles (comme l'impuissance, l'anorgasmie ou une libido inhibée), car la sexualité reste associée à la peur, à la honte ou à la domination.
Les traumatismes liés à la sexualité peuvent se manifester par des obsessions sexuelles ou des comportements compulsifs, ces comportements sont souvent une tentative de reprendre le contrôle ou de combler un vide émotionnel.
Certaines personnes peuvent se retrouver à osciller entre une fascination pour la sexualité et une peur profonde de l'intimité, reflétant les conflits intériorisés liés à leur héritage transgénérationnel.
Une personne ayant subi une répression sexuelle dans son enfance peut développer une peur de l'intimité ou une difficulté à exprimer ses désirs.
Ces traumatismes peuvent influencer la manière dont nous entrons en relation avec les autres et engendrer des troubles de l'attachement, rendant difficile la construction de relations saines et équilibrées, ainsi il est possible de développer un attachement anxieux, évitant ou désorganisé.
Dans notre société, les gouvernements modernes restent souvent influencés par ces normes.
Par exemple, les lois sur la sexualité, la famille, ou même l'éducation sexuelle - où plutôt le manque d'éducation sexuelle! - reflètent des valeurs héritées du christianisme. La dichotomie entre « bien » et « mal » en matière de comportements sexuels, ou la stigmatisation de certaines pratiques, trouvent leurs racines dans ces enseignements religieux.
Les débats actuels sur des sujets comme l'avortement, les droits LGBTQ+, ou la liberté sexuelle montrent que ces questions restent polarisantes et souvent encadrées par des normes morales traditionnelle.
Michel Foucault, dans « Histoire de la sexualité », explique que la sexualité n'est pas simplement réprimée, mais qu'elle est un outil de pouvoir.
Traditionnellement, on pense que le pouvoir agit en interdisant, en censurant ou en réprimant certains comportements. Cependant le pouvoir est aussi productif: il ne se contente pas d'interdire, il produit des discours, des normes et des pratiques qui façonnent les individus. Au lieu de simplement réprimer la sexualité, les sociétés modernes ont multiplié les discours sur la sexualité (médecine, psychologie, éducation) pour la classer, la catégoriser et la « normaliser ».
La sexualité est un terrain privilégié pour cet exercice du pouvoir, elle est encadrée, surveillée et utilisée pour contrôler. Il en va de même pour les normes de beauté, les stéréotypes de genre et les attentes sociales qui influencent ce que les individus désirent et comment ils se perçoivent.
Ces croyances limitantes, ces tabous, façonnés par des siècles de conditionnement social et culturel influencent profondément notre perception du monde. Par exemple, le plaisir anal est encore très souvent entouré de stigmatisations, et peut provoquer des sentiments de honte lorsqu'il est pratiqué, en raison de normes sociales restrictives et de constructions de genre qui associent cette pratique à une remise en question de la masculinité pour les hommes heterosexel.
La réaction de dégoût ou de rejet face à cette pratique nous renvoie au rejet du féminin et de la vulnérabilité, ce qui peut être liée à une peur profonde de perdre le contrôle, ou de remettre en question son identité. Les hommes, en particulier, subissent une pression sociale pour incarner une virilité dominante, ce qui les amène souvent à rejeter des pratiques perçues comme « féminisantes» et donc « dégradantes ».
Nos fantasmes sexuels, tout comme nos jugements, sont des fenêtres ouvertes sur notre psyché, ils nous révèlent des aspects profonds de nous-mêmes.
Être profondément dérangé par l'idée de s'abandonner au plaisir pourrait en réalité révéler un besoin de contrôle ou une peur de lâcher prise.
En questionnant nos réactions émotionnelles ainsi qu'en explorant nos fantasmes et tabous, nous pouvons mieux comprendre l'origine de nos peurs et déconstruire les normes qui entravent notre épanouissement.
La volonté de contrôle est souvent une manière de se sécuriser face à l'inconnu. Cependant, en cherchant trop à se sécuriser, on s'empêche de ressentir pleinement, de se connecter à soi-même et aux autres. En restant enfermé dans des carcans et des idées reçues, on s'éloigne de notre essence et on limite notre capacité à vivre des expériences profondes.La sexualité, libérée des normes oppressives, peut alors devenir un vecteur d'épanouissement plutôt qu'une source de conflits et de restrictions.
De plus, ce manque de communication et d'éducation sur le sujet, nous a laissé souvent sans fondement en ce qui concerne notre sexualité, nos désirs, nos fantasmes et la manière dont toutes ces choses nous connectent ou nous éloignent de nous-mêmes.
Aujourd'hui, beaucoup se retrouvent perdus dans l'incompréhension de soi, et surtout dans le jugement. Nous jugeons ce que nous ne comprenons pas, ce qui nous confronte à des émotions que nous refusons d'accepter, car elles nous renvoient à des parts de nous même que nous préférons ignorer.
En agissant ainsi, nous projetons sur le monde nos peurs, nos blessures et nos attentes, plutôt que d'en prendre conscience.
Heureusement, les choses évoluent.
Aujourd'hui, de plus en plus de personnes s'informent et partagent sans honte. Grâce à internet et aux réseaux sociaux, nous avons accès à l'information, à la connaissance, et donc à la compréhension.
C'est une révolution intime qui peut être perçue comme un acte de rébellion contre les normes oppressives. Cependant, ces changements sont souvent lents et se heurtent à des résistances, car les normes historiques sont profondément ancrées dans nos cultures et nos psychés.
En travaillant sur nous-mêmes, nous pouvons briser le cycle des traumatismes et offrir à nos enfants un héritage plus sain. Cela contribuera progressivement à construire une société plus équilibrée.
Par exemple, Les pratiques somatiques, la méditation ou les thérapies corporelles peuvent aider à se reconnecter à son corps et à libérer les émotions refoulées. Ou bien, en réintégrant dans notre société les enseignements de cultures et traditions spirituelles qui évoquent le féminin et le masculin sacrés, ainsi que la sexualité consciente.
Cela offrent des perspectives profondes sur l'équilibre des énergies, la connexion à soi et à l'autre.
La sexualité consciente va au-delà de l'acte sexuel pour inclure une dimension spirituelle et énergétique, elle est vue comme un moyen de se connecter à soi-même, à son partenaire et à l'univers.
Dans des traditions comme le tantrisme, la sexualité est considérée comme une manifestation de l'énergie créatrice universelle, cette énergie peut être canalisée pour atteindre des états de conscience supérieurs.
Certaines traditions utilisent des pratiques spécifiques pour élever l'énergie sexuelle, comme la méditation, la respiration consciente, ou les rituels tantriques.
Le tantrisme (hindouisme et bouddhisme) voit la sexualité comme une voie sacrée pour atteindre l'éveil. Il enseigne l'union des énergies masculines (Shiva) et féminines (Shakti) pour transcender la dualité. Les pratiques tantriques incluent la méditation, les mantras, et des rituels sexuels visant à éveiller la Kundalini (énergie spirituelle située à la base de la colonne vertébrale).
Le taoïsme chinois explore la sexualité à travers le concept de l'énergie vital Qi). Les pratiques taoistes, comme l'alchimie sexuelle, visent à préserver et à transformer cette énergie pour la longévité et l'illumination. L'équilibre entre le yin (féminin) et le yang (masculin) est central dans cette tradition.
Le gnosticisme, un courant spirituel ancien, explore l'union des opposés comme une voie de retour à l'unité divine. La figure de Sophia (sagesse divine) représente le féminin sacré.
Dans de nombreuses cultures chamaniques, la sexualité est liée à la fertilité, à la création et à la connexion avec les forces de la nature. Les rituels chamaniques intègrent souvent des éléments symboliques du féminin et du masculin sacrés.
La Kabbale (mystique juive) explore l'union des énergies masculines et féminines à travers les séphiroth (attributs divins). La Shekhina, présence divine féminine, joue un rôle central dans cette tradition.
Dans un contexte patriarcal, le féminin sacré représente une force subversive qui remet en question les structures de pouvoir dominantes. C'est pourquoi ces courants ont souvent été réprimés ou marginalisés.
Cependant ces mouvements ont non seulement la possibilité de redonner du pouvoir aux femmes mais surtout de rééquilibrer les énergies masculines et féminines dans la société. Ces enseignements ont toujours existés mais ont été réservés à une élite initiée, car ils étaient considérés comme trop puissants ou trop subtils pour être partagés avec le grand public. Les initiés devaient prouver leur maturité spirituelle et leur intégrité avant d'accéder à ces enseignements.
Dans de nombreuses traditions, le féminin et le masculin sont vus comme deux polarités complémentaires qui coexistent en toute chose. Leur union symbolise l'harmonie et l'équilibre.
Féminin sacré : Associé à des qualités comme la réceptivité, l'intuition, la cyclicité (lune, nature), la créativité et l'émotion. Représenté par des déesses comme Isis (Égypte), Kali (hindouisme), ou Sophia (gnosticisme).
Masculin sacré : Associé à des qualités comme l'action, la structure, la protection, la logique et la stabilité. Représenté par des dieux comme Shiva (hindouisme), Osiris (Égypte), ou le Roi Arthur (traditions celtiques).
Ces traditions enseignent que chaque individu, quel que soit son genre, porte en lui ces deux énergies. L'équilibre intérieur entre féminin et masculin est essentiel.
Ces énergies sont le fondement de notre monde.
Leur union est à l'origine de la création. Ensemble, elles forment un équilibre. Par exemple:
L'électricité repose sur l'interaction entre les charges positives et négatives. Sans cette dualité, le courant électrique ne pourrait pas exister.
Les aimants ont deux pôles, nord et sud, qui s'attirent et se repoussent. Cette dualité est essentielle pour le fonctionnement des champs magnétiques.
Les chromosomes X et Y déterminent le sexe biologique et jouent un rôle clé dans la reproduction et la diversité génétique.
En physique quantique (particules et antiparticules), la matière et l'antimatière sont des opposés complémentaires qui s'annihilent en se rencontrant, libérant de l'énergie.
Le jour (masculin, lumière) et la nuit (féminin, obscurité) rythment la vie sur Terre, influençant les cycles biologiques et les écosystèmes.
Les saisons alternent entre des phases de croissance (printemps/été) et de repos (automne/hiver), reflétant un équilibre entre action et réceptivité.
Cependant il est essentiel de comprendre que cette dualité n'est pas deux forces qui fonctionnent l'une contre l'autre mais en harmonie l'une avec l'autre.
Les opposés ne peuvent exister l'un sans l'autre:
la lumière n'a de sens que par rapport à l'obscurité.
Alors bien que cette dualité soit un fondement de notre monde, elle a souvent été incomprise.
La réalité est que c'est une unité indifférenciée car elle nous rappelle que nous faisons partie d'un tout interconnecté. Et le plus important est de respecter l'équilibre qui est entre ses forces complémentaires.
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Ce post ne constitue pas une critique de la religion en elle-même, mais une réflexion sur la manière dont les normes sociales et historiques ont façonné notre rapport à la sexualité, et sur les conséquences de cet héritage. Notre sexualité ou la manière dont on l'exprime, n'est pas un problème. Ce que certains jugent comme une perversité peut simplement refléter une liberté d'être, d'exister et de ressentir. La véritable perversion réside dans l'instrumentalisation de l'autre et dans le non-respect du consentement. C'est là que se situe la déviance, tant dans notre sexualité que sur le plan humain.
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